Je gardais deux enfants de cinq ans pendant que leurs mères étaient parties faire les courses. Ils s’amusaient bien jusqu’à ce que l’un d’eux lance involontairement une balle sur le nez de l’autre.

Le garçon ayant reçu la balle s’est écrié : « Je ne veux plus jamais que tu viennes chez moi ! » « Est-ce vrai, questionnai-je, que tu ne veux plus jamais que ton ami vienne chez toi ? » « Non, a-t-il répondu. Mais quand quelqu’un me fait mal, je lui dis des choses méchantes. » Puis, il m’a demandé : « Montre-moi comment ne pas dire de méchancetés lorsque les gens me blessent. »

J’éprouvais un respect face à cette prise de conscience et devant son coeur repentant, puis je suis venue à la triste réalisation que je n’étais pas apte à lui apprendre cette leçon, puisque j’étais moi-même sujette à réagir de cette façon : parfois quand on me blesse, je blesse en retour avec mes paroles.

Par rapport à la colère de Balaam contre l’âne (je sais qu’il s’agissait d’un animal et pas d’une personne, mais le principe est le même) décrit dans Nombres 22.27‑29, les notes d’étude de l’Application Study Bible (La Bible d’étude à mettre en pratique) disent : « Nous en prendre aux autres peut être un signe que quelque chose ne va pas chez nous. Ne laissez pas votre orgueil blessé vous inciter à faire du mal aux autres. »

Proverbes 17.9 parle de l’importance de répondre adéquatement à ceux qui nous font du tort : « Celui qui couvre une faute cherche l’amour, et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis. » En mettant cette vérité en pratique, nous avons moins de chances de répondre aux paroles ou aux actions cruelles de façon inconsidérée et blessante.

Salomon a écrit quelque chose d’encore plus pertinent : « De celui qui rend le mal pour le bien, le mal ne quittera point la maison » (v. 13).

Je suis reconnaissante pour cet enfant qui m’a rappelé que le pardon, contrairement à la vengeance, glorifie Dieu et restaure les relations.