Une amie m’a fait part de ceci récemment : « Le nombre élevé de prédications sur l’habillement des femmes a été dévastateur. On jette subtilement le blâme de la convoitise des hommes sur les femmes. Les hommes devraient assumer la responsabilité de leur convoitise, et les femmes devraient être libres de porter ce qu’elles veulent. » Cela m’a porté à réfléchir.

Sa critique est juste en un sens. On ne devrait pas attribuer la responsabilité de la convoitise d’un homme à une femme, peu importe ce qu’elle porte. Jésus a dit que la personne (homme ou femme) qui convoite doit faire face à son péché ; il n’a pas dit que celle qui attire l’attention sur elle doit se comporter différemment (Mt 5.28-30). David était responsable de son propre adultère, et non Bath-Schéba pour s’être baignée sur le toit (2 S 11.1 – 12.13). Dans certaines tribus, les femmes sont peu vêtues, et les maillots de bain sont révélateurs à la plage. Si un homme peut se contrôler dans de telles conditions, pourquoi la femme devrait-elle être blâmée pour avoir attiré le regard lubrique d’un homme au bureau ? Quand on demande à une femme de se couvrir afin de ne pas séduire un homme, on lui lance subtilement le message qu’elle est responsable de son péché. Mais elle ne l’est pas.

Cependant, il y a un autre facteur en jeu ici. En tant que chrétiens, notre valeur ultime est l’amour et non la liberté individuelle (Mt 22.39 ; 1 Co 8.9-13 ; 10.23-33). Notre appel consiste à nous aider réciproquement à grandir à l’image de Christ (Hé 10.24). Ainsi, si nous utilisons notre liberté pour faire ou porter des choses qui font trébucher quelqu’un dans sa croissance spirituelle, nous n’avons pas agi avec amour. Dans ce cas, aucun de nous (y compris les hommes) n’est libre de s’habiller comme bon lui semble, mais d’une manière qui tient compte de la sainteté des autres.

Habillez-vous donc de façon élégante, créative et magnifique ! Et non de façon séduisante. Au temps de l’apôtre Paul, les cheveux tressés étaient considérés comme séduisants. Quelle mode équivalente pouvons-nous éviter aujourd’hui ?