L’une des choses les plus difficiles à faire pour moi lorsque je me prépare le matin est de choisir mes chaussettes. Sont‑elles bleues ou noires ? Je suis daltonien et je ne peux faire la différence entre ces deux couleurs dans la pénombre du matin ! Ce que je fais habituellement c’est de les apporter dans la cuisine et de les comparer sous la lumière d’une ampoule lumineuse, ce qui m’aide à distinguer leur vraie couleur.

Un jour, Jésus a déclaré à une foule présente au Temple juif qu’il était « la lumière du monde » (Jn 8.12). Il a poursuivi en disant : « [Celui] qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ».

La métaphore de la « lumière » de Jésus me fait penser à une autre histoire qu’il a racontée : « Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain » (Lu 18.10).

Le pharisien était un moraliste vaniteux qui affichait fièrement sa vie organisée. Sa prière était interminable et complaisante : « Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain » (v. 11).

La vie du publicain était désordonnée et il le savait. Sa prière était courte, douloureuse et désespérée : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur » (v. 13). Jésus a conclu que le publicain humble, et non le pharisien orgueilleux, est retourné chez lui pardonné. « Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (v. 14).

Jésus est la véritable « lumière du monde ». Mais il ne nous oblige pas à remettre notre vie en ordre avant de pouvoir marcher dans sa lumière vivifiante. Il nous invite simplement à nous avancer sous sa lumière et à commencer à vivre une vie consacrée et sanctifiée en lui.