Te rappelles‑tu ce que Charlotte disait lorsqu’elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait ?

Ma femme Merryn et moi étions assis dans l’église après le service du matin. Merryn faisait référence à l’époque où notre nièce, alors âgée de deux ans, voulait jouer avec toutes ses couvertures au lieu d’une seule, et à la réponse qu’elle a donnée à sa mère lorsque cette dernière lui a dit qu’elle ne le pouvait pas.

« Tu veux dire, lorsqu’elle a dit : “Tu me détruis ?” », ai‑je répondu.

« Oui. À bien des égards, j’ai dit la même chose à Dieu au sujet des enfants que je ne peux avoir », a dit Merryn. « Je lui ai dit : j’en veux un. Pourquoi ne puis‑je pas en avoir ? Tu me détruis en m’empêchant d’en avoir un ! Il est temps que cela cesse. »

Les paroles de Merryn étaient significatives. Nous avons tenté pendant une décennie de fonder une famille, sans succès. Et quelques mois plus tôt, nous avions reçu la confirmation que nous n’aurions jamais d’enfants. Nous en étions déchirés, et surtout Merryn. Mais maintenant, elle parle avec la paix d’une femme à qui Dieu a parlé, et je l’ai observé progresser dans le calme.

Il arrive un temps où nous devons laisser Dieu être Dieu, peu importe s’il nous donne ou non ce que nous désirons. Comme Job, il se peut que nous subissions des pertes (Job 1.12 – 2.10). Comme lui, il se peut que nous exigions de Dieu des explications sur les raisons de nos souffrances (p. ex., 31.35‑37). Et comme pour lui, lorsque Dieu brisera le silence, il se peut qu’il ne réponde pas à nos questions (Job 38 – 39). Ferons‑nous comme Job qui a cessé de questionner Dieu et l’a tout de même servi ? (42.1‑6). Pouvons‑nous déclarer de la même manière que lui : « [J’]ai parlé, sans […] comprendre » (v. 3) ?

« Je n’ai aucune idée pourquoi Dieu a répondu Non à notre désir d’avoir un enfant », a dit Merryn. « Peut‑être que je ne le saurai jamais. Mais je le connais, et je sais que ce n’est pas pour de mauvais desseins. Il est temps de laisser tomber les Pourquoi ? maintenant. »

Il est temps de laisser Dieu être Dieu.