Dans son livre Me, Myself, & Bob (Moi, moi‑même et Bob), Phil Vischer nous raconte comment il a inventé les personnages populaires des VeggieTales Bob la Tomate et Larry le Concombre. Les vidéos chrétiennes de Phil se sont vendues à des millions d’exemplaires et, du jour au lendemain, il a fait sensation. Mais ce génie créatif n’avait pas le sens des affaires et sa compagnie, ayant contracté trop de dettes, a dû déclarer faillite. Les droits pour Bob, Larry et les autres Veggies ont été vendus à quelqu’un d’autre.

Phil était dévasté. Mais plus tard, il est tombé sur l’histoire de la femme de Sunem (2 R 4.8). Cette riche femme fournissait des repas et un toit à Élisée chaque fois qu’il venait en ville, et Élisée lui rendait la pareille en lui promettant qu’un jour elle aurait un fils. Cette femme stérile et son mari avaient depuis longtemps abandonné ce rêve. La femme a supplié Élisée : « [Homme] de Dieu, ne trompe pas ta servante ! » (v. 16.)

Élisée a tenu parole, et un an plus tard, la femme allaitait son nouveau‑né (v. 17). « L’enfant grandit. Et un jour », pris de violents maux de tête, il est mort dans les bras de sa mère (v. 18‑20). Elle l’a posé sur le lit d’Élisée et a couru chercher le prophète. Elle a exigé qu’il lui fasse savoir pourquoi il avait exaucé son rêve pour ensuite le voir mourir (v. 28).

La réponse, comme Phil l’a découvert, c’est que Dieu veut que nous sachions s’il est plus important que nos rêves. Dieu nous suffit‑il, ou ne serons‑nous satisfaits qu’avec Dieu plus une autre chose ? S’il nous suffit, nous pouvons vivre dans le contentement, peu importe si nos rêves se poursuivent. Et puisque nous avons affaire à Dieu, nos rêves ne sont jamais brisés pour toujours. Le Dieu qui a ressuscité le fils de la femme peut nous redonner notre rêve, raffiné et réinventé, une fois que nous le lui aurons confié en entier.