Je me rappelle un certain printemps aux États‑Unis où les températures anormalement douces avaient battu des records et suscité la bonne humeur. Mais ces températures de 30 degrés viennent avec un prix. Peu de temps après, une vague de froid avait gelé toutes les fleurs. Les bourgeons en fleur s’étaient flétris. Les fermes fruitières avaient été dévastées. Le prix des aliments avait augmenté de façon substantielle.

Au moment où j’écris ceci, le calendrier annonce l’arrivée officielle du printemps. Mais à l’extérieur, le vent fouette la neige de tous côtés, sans aucun signe de radoucissement. Naturellement, nous nous en plaignons. Nous ferions bien de nous rappeler la vague de chaleur de cette année‑là. Le climat de cette année suit la norme.

Certaines personnes présument que toutes les catastrophes et même les aberrations météorologiques sont un jugement de Dieu. C’est une hypothèse fausse et dangereuse. Mais les catastrophes naturelles sont une façon de Dieu d’attirer l’attention de son peuple.

Il y a plus de 2 500 ans, le peuple de Juda a reçu des menaces inquiétantes allant de forces hostiles à la sécheresse. Leur mauvais comportement en était la raison. Jérémie leur a apporté ce message qui était à la fois métaphorique et littéral : « [Tu] t’es prostituée à de nombreux amants » (Jé 3.1). L’accusation d’adultère dépeint l’infidélité de Juda envers Dieu, mais les gens commettaient aussi l’adultère au sens littéral. « Aussi les pluies ont‑elles été retenues », a noté Jérémie (v. 3).

Mais Dieu n’a pas délaissé les Israélites en dépit de leur comportement répréhensible. Il désirait les bénir, même s’il ne pouvait leur permettre de continuer à exploiter les pauvres et les faibles et à ignorer ses commandements. Il les aimait beaucoup trop pour agir comme si tout allait bien.

Chaque circonstance et chaque saison de la vie devraient nous amener à nous tourner avec humilité vers notre Dieu créateur, qui nous aime assez pour nous envoyer la pluie, ou pour la retenir, selon nos besoins.