Lorsque je suis en Ouganda, je conduis un camion diesel. Je crois donc être en mesure d’utiliser adéquatement la camionnette diesel que le copain de ma soeur me prête durant mon séjour aux États-Unis. Mais j’ai fait une grave erreur : j’ai rempli le réservoir d’essence au lieu de diesel.

Il en a résulté un enchaînement de conséquences fâcheuses et coûteuses. Tout d’abord, le camion a lâché après seulement dix mètres. Ensuite, un service d’urgence de la route a dû le remorquer chez le garagiste. Afin de pouvoir rouler à nouveau, le camion devait subir une cure de désintoxication complète qui nécessite de siphonner le carburant et de rincer le réservoir d’essence, les tuyaux, les filtres et les injecteurs.

Cette mésaventure a été coûteuse, mais elle m’a appris à être plus prudente lors de la sélection du type de carburant que je mets dans mon véhicule. Elle m’a aussi incitée à vérifier l’origine des forces (ou faiblesses) que je laisse entrer dans mon coeur.

Dans l’Ancien Testament, Dieu a parfois ordonné l’utilisation de sources d’énergies alternatives inhabituelles, par exemple « le bois de l’idole » (Jg 6.26), « des excréments humains » (Éz 4.12), et même le butin de guerre comme « [des] petits et [des] grands boucliers, [des] arcs et [des] flèches, [des] piques et [des] lances » (39.9). Par contre, la force émotionnelle d’une personne provient des choses qui procurent du réconfort, comme la naissance d’un enfant (Ge 21.6,7), la visite d’un fils bien-aimé (48.2) ou les encouragements d’un ami (De 3.28). Cependant, la puissance spirituelle provient uniquement de Dieu, de peur que les gens s’enorgueillissent de leurs propres « force et puissance » (8.17) et oublient que seul le Dieu souverain peut accomplir « ces oeuvres et ces hauts faits » (3.24).

Prenez en considération l’origine de votre « carburant » et rappelez-vous ce qui est écrit dans Ésaïe 40.31 : « Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. »