Lors d’un grand débat politique l’an dernier, un homme ne cessait de crier ses réponses, de parler en même temps que les autres candidats et de rire lorsque ses adversaires lui répondaient. Pourquoi agissait-il ainsi ? Il cherchait à réduire les autres au silence avec son boucan.

Étienne pourrait comprendre. Alors que l’Église prenait tout juste son essor, Étienne, « plein de grâce et de puissance », s’est retrouvé dans une situation dangereuse ; il proclamait la vérité de Dieu à un groupe de leaders religieux (Ac 6.8,9). Ses adversaires « ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait » (v. 10).

Qu’ont-ils donc fait ? La même chose qu’ils ont fait à Jésus ; ils ont porté de fausses accusations contre Étienne et l’ont fait arrêter (v. 11,12 ; Mt 26.3,4,59-66).

Étienne ne s’est pas défendu. Il a simplement parlé des oeuvres rédemptrices de Dieu, dont le point culminant est Jésus (Ac 7.52). Ce qui s’est passé ensuite est une tragédie qui se répète lorsque des personnes résistent à la vérité de Dieu. Les leaders religieux « poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles » (v. 57). Étant des « hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d’oreilles », la vérité que proclamait Étienne les affectait à un point tel qu’ils ont décidé de le réduire au silence en le lapidant (v. 51,58).

Jusque dans la mort, Étienne a imité Jésus en priant : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! » (v. 60 ; Lu 23.34.) Par ses paroles et par ses actes, il a manifesté la puissance de Jésus en lui.

Votre proclamation de l’Évangile suscitera peut-être des grognements de la part de vos interlocuteurs mécontents, mais Jésus veut que nous servions de témoignage et il nous soufflera les bonnes paroles (Lu 21.13,15). Tôt ou tard, la vérité fera taire les cris de l’incrédulité.