Dans notre église, nous aimons chanter des hymnes. Plus ils sont vieux, mieux c’est. Nous les chantons souvent accompagnés de musiques différentes, mais parfois nous les interprétons tels qu’ils ont été écrits. La puissance des mots, la beauté des mélodies, le fait que des chrétiens ont chanté ces vérités longtemps avant nous, toutes ces choses font des hymnes une partie importante de notre adoration.

Colossiens 1.15-23 est un poème et probablement un des premiers hymnes que Paul a utilisé dans sa lettre. Ces paroles n’étaient pas que de simples vérités théologiques (même si c’est ce qu’elles sont), mais elles affirmaient que sa loyauté envers le royaume du Roi Jésus était plus importante que celle envers l’Empire romain.

Lorsque Paul fait référence à Jésus en tant qu’« image » de Dieu, il utilise le mot grec eikon (v. 15). On voyait l’eikon de César probablement sur chaque pièce de monnaie, et elle était présente sur les bannières et monuments architecturaux. Mais Paul a affirmé que Jésus (et non César) était le vrai Roi, celui dont l’image nous présente Dieu et réclame notre adoration.

En outre, on retrouve plusieurs références à César dans des documents historiques que cet hymne aurait contre-dits. On disait de César qu’il était « égal au commencement de toutes choses », le « commencement de la vie et de la vitalité », le « sauveur », et celui qui « a mis fin à la guerre et… qui a remis toutes choses en ordre ». César a même été déclaré « manifestation d’un dieu ».

Avec ce contexte, prenez en considération quelques paroles que l’Église a chantées : Jésus est « le premier-né de toute la création » (v. 15). En Jésus « ont été créées toutes les choses » (v. 16). « [Toutes] choses subsistent en lui » (v. 17). Et pour être tout à fait clair : Jésus est au-dessus de tous les « trônes, dignités, dominations, autorités » (v. 16).

Chanter un hymne de fidélité à Jésus est un acte de subversion ; cela va à l’encontre de toute autre puissance qui exige notre allégeance.