Deux nuits avant que je déménage en Afrique il y a cinq ans, je me suis mise à paniquer. J’étais convaincue que le Seigneur m’appelait à servir en Ouganda, mais en même temps, je craignais de perdre mes amis en y allant. Je croyais qu’ils allaient m’oublier et qu’en peu de temps nous n’aurions plus rien en commun après mon insertion dans une culture et une vie nouvelles et surtout dans un autre continent.

Afin de faire un pas de foi, j’ai dû m’accrocher une fois de plus à Romains 15.13, en acceptant pleinement la promesse que Dieu, la source d’espoir, me remplira « de toute joie et de toute paix » parce que j’ai cru en lui. Le verset reconnaît aussi qu’il me remplira d’une débordante « espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! »

Au moment où j’ai touché le sol de l’Afrique de l’Est, je me suis plongée dans le travail et dans le ministère. Malgré les difficultés et les souffrances que j’ai vécues, je n’ai eu que peu de temps pour penser à mon chez-moi. Étonnamment (même si, à bien y penser, cela n’est pas surprenant selon l’économie de Dieu), plus je me consacrais à aider les Ougandais souffrants, plus les membres du corps de Christ que j’avais laissés derrière se rapprochaient de moi, même lorsque ma correspondance se faisait rare. Ils m’ont accompagnée d’une manière profonde. Ils ont donné. Ils ont prié. Ils se sont joints à moi dans mon amour pour les Ougandais. En servant ensemble, malgré la grande distance qui nous séparait, nous nous sommes rapprochés les uns des autres, mais surtout du Seigneur.

1 Corinthiens 12.27 déclare que nous sommes « le corps de Christ ». « [Si] un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui » (v. 26).

Aujourd’hui, souvenez-vous de vos frères et soeurs qui servent loin de vous, ainsi que de ceux qui servent dans votre propre cour. Démontrez-leur la profondeur de l’amour, du travail d’équipe et de la force du corps de Christ.