Il est malheureux de constater que nous entretenons tous des préjugés, même les meilleurs d’entre nous. J’ai été surprise le jour où j’ai réalisé que j’avais des préjugés envers une confession chrétienne. J’avais été profondément blessée par certains de ses membres et chaque fois que j’entendais prononcer le nom de cette confession, je ne pensais qu’à des « pharisiens », des « légalistes » et des « gens dépourvus d’amour ». Au fond, je me disais : « Peut-il sortir quelque chose de bon de cette confession ? »

Nathanaël a dit quelque chose de semblable au sujet de la ville d’où venait Jésus.

Tout a commencé lorsque Philippe lui a annoncé que Jésus était celui dont « Moïse [avait] écrit dans la loi et dont les prophètes [avaient] parlé » (JN 1.45), le Messie promis. Toutefois, la réplique de Nathanaël laisse croire que Nazareth avait mauvaise réputation. Comment un Messie pouvait-il sortir de cet endroit si mauvais, si sale et si corrompu ? Bien qu’on ne le dise pas, Nathanaël s’est peut-être dit que le Messie était censé venir de Bethléhem. À ce stade, il ignorait que Jésus était effectivement né à Bethléhem ! (LU 2.1‑6.)

Nathanaël nourrissait des préjugés contre les Nazaréens ; selon lui, ils ne valaient pas grand-chose et n’avaient presque rien à offrir au monde. Jésus lui a causé toute une surprise. De toutes les villes où il aurait pu grandir, c’est à Nazareth, cet endroit mal famé, que le Sauveur et le Libérateur a effectivement grandi. Lorsque le futur apôtre a parlé à Jésus pour la première fois, il était si évident pour lui que Jésus était le Messie qu’il s’est exclamé : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël » (JN 1.49).

J’ai demandé pardon à Dieu et j’ai essayé de me défaire de mes préjugés en pensant à toutes les charmantes personnes qui font partie de la confession que je méprisais autrefois. Leur vie a fait tomber mon parti pris.

Oui, nous avons tous des préjugés. Gloire à Dieu, car il est sans préjugés et il ne fait pas de favoritisme (RO 2.11). Puissions-nous aimer comme il aime !