C’était le début du printemps et la glace du lac Michigan avait fondu. Après un hiver long et froid, certains d’entre nous, pêcheurs robustes, avaient hâte de pêcher à nouveau. Lorsque nous avons mis le bateau à l’eau, le ciel était ensoleillé et le lac calme. Les conditions étaient parfaites, mais pas pour longtemps. Peu après avoir lancé nos lignes, le vent s’est mis à souffler. En un clin d’œil, le temps est devenu inconfortablement vilain. Avant que les vagues n’atteignent des hauteurs dangereuses, nous avons à contrecœur sorti nos lignes de l’eau, allumé le moteur du bateau et navigué jusqu’aux eaux calmes du port.

La mer de Galilée, comme les Grands Lacs, était reconnue pour ses tempêtes violentes soudaines. Un soir, Jésus propose à son petit groupe de disciples de traverser le grand lac intérieur en bateau (LU 8.22). Pendant qu’ils traversent, une grosse tempête se lève. Les vagues deviennent si fortes qu’elles menacent de faire couler le navire.

Naturellement, les disciples ont peur. Ils croient qu’ils vont se noyer. Mais ce n’est pas le cas de Jésus qui sommeille dans le fond du bateau (V. 23). Les disciples finissent par le réveiller et Jésus se lève (peut-être même qu’il s’étire) et ordonne au vent et aux flots de se calmer, ce qu’ils font (LU 8.24).

Abasourdis, les disciples ne savent pas ce qui les effraie le plus : Jésus ou la tempête. « Quel est donc celui-ci, qui commande même au vent et à l’eau, et à qui ils obéissent ? » se demandent-ils à voix haute. (V. 25) Des siècles plus tôt, le psalmiste a demandé : « [Qui] est comme toi puissant, ô Éternel ? » « Tu domptes l’orgueil de la mer ; quand ses flots se soulèvent, tu les apaises » (PS 89.9,10).

Que la puissance et l’autorité de Dieu, deux choses qui ont surpris les disciples et inspiré un ancien poète, vous rassurent quand la vie devient vilaine. Il est plus grand que tout ce qui peut nous arriver.