Quand Gandhi voulait capter l’attention des gens puissants et les inciter à agir contre l’injustice, il faisait une grève de la faim. Il a plusieurs années, alors que j’étais confus et que j’avais le cœur brisé, j’ai commencé un jeûne de trois jours. Nous sommes des êtres physiques et l’état de notre âme et les espoirs de notre cœur nécessitent d’être exprimés physiquement.

Selon l’Écriture, notre utilisation de la nourriture (ou notre abstention de manger) est la façon naturelle et le mode d’expression utilisé par notre corps pour refléter les réalités spirituelles que nous vivons. L’Écriture nous offre une multitude de raisons pour nous inciter à jeûner, mais le principe derrière le jeûne est une réaction à Dieu. Voici quelques raisons pour lesquelles nous nous tournons vers Dieu dans le jeûne :

  • Touchés par une tragédie, nous nous tournons vers Dieu dans le chagrin. Par exemple, lorsque David a pleuré la mort de Saül et de Jonathan (2 S 3.35).
  • Nous voulons être à l’écoute de Dieu. Ce dont nous avons le plus envie, c’est d’être conscients de sa présence. Dans la Bible, les jeûnes se terminaient en fêtes afin de démontrer que ceux qui ont faim de Dieu sont rassasiés.
  • Nous voulons nous montrer solidaires envers les pauvres. Par la bouche du prophète Ésaïe, Dieu a dit aux Israélites que le jeûne qu’il désirait d’eux les conduirait à partager leur « pain avec celui qui a faim » (És 58.7). Augustin a posé cette question perspicace : « Que de pauvres pourrais-tu engraisser avec cet unique repas que tu supprimes aujourd’hui ? »

Voilà quelques raisons de jeûner et il en existe beaucoup d’autres. Chacune d’elle nous permet d’obéir à Dieu et de lui être attentif physiquement, de le rechercher avec notre bouche et notre estomac, ainsi qu’avec tous nos sens. Dans le jeûne, nous allons physiquement à la rencontre de Dieu