Greg Boyle a contribué au lancement de Homeboy Industries à Los Angeles en Californie. Équipé pour aider principalement les anciens membres de gangs, c’est l’un des plus gros et plus prospères ministères des États-Unis. Boyle en connaît beaucoup sur le fait d’aimer et de prendre soin des autres. Dans son livre Tattoos on the Heart (Tatouages sur le cœur), il a écrit : « Avoir de la compassion ne se résume pas à partager la douleur des autres ; c’est de les amener à nous » (Traduction libre).

La compassion jette un pont entre nous et une autre personne. Par amour, nous allons de nous-même vers quelqu’un au lieu de fuir dans la direction opposée par dégoût ou indifférence. Si nous imitons la compassion de Jésus, nous ne ferons jamais comme le sacrificateur (un dirigeant d’église) ou le Lévite (un assistant au Temple) qui se sont tenus à l’écart de l’homme blessé décrit dans la parabole du bon Samaritain (LU 10.30‑37). Plus loin dans l’histoire, on nous révèle que la personne la moins susceptible d’agir comme Christ – un Samaritain méprisé des Juifs et évité par les hauts religieux de l’époque – est celle qui y est parvenue le mieux. Jésus a dit à ses auditeurs : « Va, et toi, fais de même » (V. 37). La parabole nous rappelle que nous sommes tous capables, surtout ceux qui cherchent à suivre Christ de près, de faire preuve d’un manque d’amour envers notre prochain.

Faisons le contraire en mettant en pratique la compassion de Dieu révélée par Jésus lors de sa rencontre avec la veuve de Naïn. Lorsqu’il a aperçu le cortège funèbre et a appris que son unique fils venait de mourir, il a été « ému de compassion ». Il a dit : « Ne pleure pas ! » (7.13.) Puis Jésus a ressuscité son fils des morts. Il s’est approché et a répondu à son besoin avec amour. Puissions-nous apprendre, comme Christ, à aller vers les gens avec une compassion qui vient du cœur de Dieu.