Les passants, ne semblant pas remarquer les tracts qui jonchaient le trottoir ni les pancartes affichées un peu partout à l’intersection, maintenaient un rythme de vie normal en ce week-end d’élection nationale. Étrangère dans ce pays, j’ai remarqué que le visage souriant des candidats qui me regardaient de leur affiche publicitaire avait un point commun avec ceux de mon pays d’origine. Ils promettaient tous changement et espoir.

Les communautés (nationales, ethniques, familiales, ecclésiastiques) qui nous entourent ont une influence sur nous. Nous faisons partie de groupes possédant chacun sa propre identité et sa façon de voir le monde. Il est facile de vivre conformément aux cultures que nous voyons et connaissons bien. Toutefois, quand Jésus a dit à Pilate : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (JN 18.36), il voulait dire : Mon royaume est différent de ce que les hommes imaginent.

Vivre une vie mise à part ne consiste pas à suivre une liste de choses à faire et à ne pas faire ou de nous abstenir de participer à tout processus politique au cours de notre vie sur terre, mais plutôt de forger notre identité sur cette vérité : nous sommes les « pierres vivantes » de Dieu qu’il utilise « pour former une maison spirituelle » (1 PI 2.5). Toutes nos croyances, tout ce qui nous fait agir ou ce que nous disons devrait porter l’ADN du royaume de Dieu (V. 11,12). Notre citoyenneté première, qui a priorité sur notre famille et sur notre église, se trouve en Jésus.

Nous n’arriverons jamais à influencer la société si nous nous soucions trop de l’opinion publique ou si nous cherchons à nous faire une place parmi nos pairs (V. 8,9). C’est en laissant les vérités de Dieu nous définir que nous vivrons selon ces paroles : « [Que] ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (MT 6.10). En lui se trouve tout ce dont nous avons besoin pour avoir le courage de vivre une vie qui l’honore (PH 1.20 ; 1 PI 1.3,4,13).