Voici une paraphrase d’une citation du pasteur et auteur A. W. Tozer : « On savait une chose à propos de l’homme qui sortait de la ville avec une croix sur son dos : il ne reviendrait pas ! »

Cela peut sembler direct et léger, mais ce n’était pas l’intention de Tozer. Il nous aidait à comprendre ce que le vrai engagement signifie. En essence, il demandait : « Sommes-nous vraiment morts à nous-mêmes et au monde ? »

Les auditeurs de Jésus ont dû être confus lorsqu’il a dit : « [Quiconque] ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple » (LU 14.27). La foule l’avait suivi avec enthousiasme, et maintenant il leur annonçait une forme de torture et d’exécution ! Elle ne s’attendait pas à cela de lui. Pour elle, il était au moins un Rabbi (un enseignant) et peut-être le Messie promis. Pourquoi faisait-il donc référence à un châtiment romain aussi abominable ? Il est possible que la foule se soit réduite à ce moment-là !

Jésus a aussi parlé de haïr sa propre famille (V. 26). Nous pouvons comprendre cela assez facilement en affirmant que notre amour pour Jésus devrait être si grand que toutes nos autres affections ressemblent à de la haine en comparaison. Toutefois, méditons sur ces choses. Jésus désire recevoir toute notre attention et chaque parcelle de notre vie. En prenant notre croix, nous affirmons être mort, être en train de mourir et mourir chaque jour à tout ce que nous désirons, à nos intentions, à nos espoirs, à nos rêves et à nos projets. Pourquoi ? Parce que nous l’aimons, que nous comprenons que nous avons besoin de lui et que nous sommes certains de passer l’éternité avec lui.

C’est un énorme défi que Jésus a donné à la foule ce jour-là, et c’en est un pour nous aussi aujourd’hui. Mais l’exemple rempli d’amour de Jésus lui donne du sens. « [Il] a donné sa vie pour nous » (1 JN 3.16). Par sa puissance, puissions-nous faire de même pour lui et pour les autres.