Je n’aime pas lorsque les mots me manquent. Je me sens démunie lorsque je n’arrive pas à réconforter quelqu’un qui souffre. Il est déjà difficile d’affronter des circonstances imprévues, mais parfois nous nous sentons impuissants à cause de notre incapacité à répondre à leur « pourquoi ». Dans notre désespoir, nous parcourons nos pensées pour essayer au moins d’apaiser leur douleur. Toutefois, ceux qui ont connu des épreuves peuvent attester que le silence d’un ami est d’or comparé à des paroles inappropriées, surtout lorsque notre tentative pour trouver la réponse ne fait qu’augmenter la douleur.

L’histoire de Job sert à prouver cette vérité éternelle : nous ne pouvons pas répondre pour Dieu. Ecclésiaste 3.11 nous rappelle que Dieu « a fait toute chose belle en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin ». L’œuvre de ses mains dépasse notre compréhension limitée (RO 11.33,34), ce que nous avons du mal à accepter.

Les paroles des amis de Job comportaient une certaine mesure de vérité, mais leur compréhension était limitée. Oui, la puissance de Dieu surpasse nos circonstances et il voit la désobéissance des méchants et rendra justice à ceux qui le servent (JOB 36.5,6). Il sait aussi que la souffrance peut faire grandir notre foi et notre capacité à aider les autres.

Elihu, l’ami de Job, bien qu’il avait fait davantage que d’essayer d’amener Job à se repentir de ses péchés non confessés comme les autres l’avaient fait, n’avait pas une vue d’ensemble de la situation. La souffrance de Job ne se limitait pas à sa relation avec Dieu. Les périodes de souffrances dévoilent l’ampleur de notre dépendance de Dieu et de notre confiance en lui (JOB 1.21,22 ; 2.9,10). Toutefois, la traversée des épreuves devient aussi pour nous et pour les autres une occasion de révélation et de croissance.