J’ai consulté la nécrologie du père d’un ami sur internet. J’ai eu le cœur lourd pour lui en pensant à la douleur causée par la perte d’un parent. Je lui ai envoyé un email de condoléances et j’ai été surpris par sa réponse rapide. « L’année a été difficile, mais je me réjouis dans notre espérance en Christ. » Même en deuil, il parlait d’espérance et de foi.

Les paroles d’Habakuk 3.2 m’ont surpris de la même façon. Le prophète chantait : « Accomplis ton œuvre dans le cours des années, ô Éternel ! Dans le cours des années manifeste-la ! »

Le peuple de Dieu avait passé par une période de grands besoins juste avant son exil. L’empire des Babyloniens impitoyables grandissait en puissance. Pendant ce temps, Juda se détournait de Dieu (1.2-4). Habakuk pleurait la désobéissance du peuple et invoquait l’Éternel.

Il a dû être étonné d’apprendre que les Babyloniens allaient être l’instrument que Dieu avait choisi pour discipliner les siens (1.6-11). Malgré la culture tournée vers le péché dans laquelle il vivait en plus de la guerre imminente, Habakuk s’est émerveillé devant Dieu et a dit : « Accomplis ton œuvre […] souviens-toi de tes compassions ! » (3.2.) Quelle réaction incroyable !

Quand les choses tournent mal, je suis parfois tenté de remettre en question le règne souverain de Dieu. Quand tout ce que je peux voir c’est la prolifération du péché et de l’injustice, je deviens las et je me plains comme Habakuk. Toutefois, son petit livre me montre quoi faire après avoir terminé ma plainte. Le prophète a fait cette déclaration bien connue : « Mais le juste vivra par sa foi » (HA 2.4 ; RO 1.17 ; GA 3.11).

L’email de mon ami reflète cette persévérance par la foi dans la défaite. Habakuk a dit que la venue de Dieu « est comme l’éclat de la lumière […] Il regarde, et il fait trembler les nations […] Les sentiers d’autrefois s’ouvrent devant lui » (3.4,6). Puissions-nous trouver en Dieu l’espérance et la force dont nous avons besoin aujourd’hui.