Récemment, j’ai téléphoné à un ami qui avait connu énormément d’épreuves et d’abattement. Des gens qui lui sont chers et qu’il aime ont fait des choix qui leur ont causé du tort et lui ont donné des maux de tête. Toutefois, mon ami a répondu au téléphone d’une voix claire.

« Comment vas-tu ? » lui ai-je demandé. Il m’a répondu promptement : « Je vais très bien en fait. Je suis en train d’écouter un disque d’un artiste de rhythm and blues… Impossible d’être triste en écoutant sa musique. » J’étais heureux d’apprendre qu’il allait bien. Je savais que j’avais aussi besoin de me familiariser avec cette musique qui dissipe la tristesse.

En fait, il y a des périodes où nous devons apprendre à ressentir notre tristesse et d’autres où nous devons apprendre l’art de la joie. C’est une attitude que nous pouvons adopter même au coeur du chagrin. Paul (de sa prison) nous a recommandé de nous réjouir « dans le Seigneur » (PH 4.4). La joie vient de notre ferme assurance que peu importe l’épreuve, la souffrance ou le mal que nous vivons, notre Dieu est avec nous et nous soutient.

Nous ne devenons pas joyeux parce que nous atteignons nos buts ou parce que les situations tournent en notre faveur. Au contraire, nous éprouvons de la joie lorsque nous reconnaissons que nous sommes aimés de Dieu et qu’il nous soutient. C’est pourquoi Paul pouvait affirmer qu’il avait appris à trouver le contentement en toute circonstance, car il avait confiance que Dieu lui donnerait toujours ce dont il avait besoin (V. 11).

La joie nous permet de posséder la mesure appropriée d’abandon de soi et de gaieté insouciante. Elle est forgée par la vérité : ce n’est pas à nous d’entretenir notre vie. Lorsque nous comprenons que notre vie est entre les mains de Dieu, la joie nous attend derrière chaque tournant. C’est probablement la raison pour laquelle C. S. Lewis a fait allusion à la joie comme étant « une affaire sérieuse au ciel ».