Les neuroscientifiques affirment que notre cerveau est un organe flexible qui durcit avec le temps. Quand l’un de nos 100 milliards de neurones envoie une charge électrochimique à un autre neurone, elle crée une nouvelle voie dans le cerveau. Si le neurone répète le signal assez de fois, la voie s’élargit et devient un chemin puis une autoroute. Plus nous pensons à quelque chose, plus nos pensées deviennent gravées dans notre cerveau. Il peut être facile de changer d’idée lorsqu’une nouvelle pensée nous vient à l’esprit. Cela devient plus difficile si cette pensée s’est créé une autoroute dans notre tête.

Cette connaissance nous invite à être prudent et en même temps à saisir une occasion. Dieu nous averti de ne pas marcher « selon le conseil des méchants », de ne pas nous arrêter « sur la voie des pécheurs » et de ne pas nous asseoir « en compagnie des moqueurs » (PS 1.1.) Cette voie transforme notre esprit en « paille que le vent dissipe » et elle « mène à la ruine » (V. 4,6). Nos pensées déterminent qui nous sommes.

Paul nous recommande de ne pas avoir « soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » (RO 13.14) ni de nous conformer « au siècle présent », mais d’être « transformés par le renouvellement de l’intelligence » (12.2).

C’est là notre occasion à saisir. Si les pensées répétées forment un sillon dans notre esprit, la méditation de l’Écriture creuse à la sagesse de Dieu un chemin dans notre esprit. Avez-vous déjà remarqué comment les gens qui souffrent de démence peuvent se rappeler de vieux hymnes ou réciter le Notre Père ? Ils ne se rappellent peut-être pas leur propre nom, mais ils se souviennent de ces paroles qui maintiennent la foi en vie.

Je connais une femme qui visite son mari chaque jour dans une maison de retraite. Pendant plusieurs années, ils ont dansé ensemble, et c’est la seule chose dont il se souvient encore. Il ne peut plus communiquer, mais il peut danser. Quels seront nos derniers atouts ? Gardons notre dernière danse pour l’Éternel.