Il était 2 heures du matin et nous venions de faire 26 heures d’avion avec les escales. Les passagers aux yeux bouffis faisaient la queue pour passer les douanes. Pour la plupart, nous n’avions qu’une chose en tête : rentrer à la maison et aller au lit.

Devant moi se tenaient une mère et sa fille. La petite fille d’environ 2 ans était tout éveillée et se baladait dans le terminal. Sa mère l’a interpellé et elle est retournée faire la queue ; leur tour arrivait bientôt.

J’ai rêvassé pendant un moment. Lorsque j’ai relevé les yeux, j’ai aperçu la mère au comptoir, mais la petite fille n’était plus là. Où était-elle ? En y regardant de plus près, je l’ai trouvée. Assise aux pieds de sa mère, elle gribouillait tranquillement, un crayon rouge dans une main et un jaune dans l’autre.

Cette simple scène m’a parlé. Entourée d’adultes à l’allure débraillée et épuisés par leurs voyages (et peut-être par la vie elle-même), cette petite fille manifestait une joie simple. Il semble qu’un bout de papier et quelques crayons suffisaient pour la contenter.

Jésus s’est exprimé sur l’importance du véritable contentement (MT 6.19‑24) qui ne se trouve pas dans le fait d’en avoir toujours plus (LU 12.15). L’apôtre Paul a fait une remarque semblable en rappelant à Timothée que l’amour de l’argent mène à la ruine (1 TI 6.9,10), mais que l’on peut éprouver du contentement dans les choses simples comme la nourriture, le vêtement et la piété (V. 6‑8).

Dans un monde qui poursuit les biens qui nous laissent vide, c’est une bonne nouvelle. Le véritable contentement se trouve dans les choses les plus simples comme la justice, la paix et la joie (RO 15.13) ou comme les couchers de soleil, les randonnées en montagne et les routes de campagne inexplorées.

Redécouvrons donc les choses simples qui procurent le contentement. Remercions Dieu pour tous ses dons parfaits.