Il y a peu de temps, j’étais certaine que Dieu guidait mon mari et moi dans une direction précise. Deux différentes sources, sans se consulter, nous ont encouragés à saisir une même occasion. Nous l’avons donc fait. Les portes se sont ouvertes et nous n’avons cessé d’avancer. Nous étions encouragés et enthousiastes puisque ce que nous n’aurions jamais pensé qui arriverait se produisait devant nos yeux. Alors que nous mettions toutes nos démarches en prières, Dieu semblait honorer nos demandes, jusqu’au dernier moment, lorsque la dernière porte a été claquée devant nous. Nous étions bouleversés et avions l’impression que Dieu nous avait trompés. Notre rêve ne pouvait d’aucune façon se concrétiser.

Pourquoi Dieu a-t-il fait cela ? Pourquoi nous a-t-il fait marcher ? Nous nous sommes sentis comme le prophète Habakuk qui s’est plaint à l’Éternel : « Jusqu’à quand, ô Éternel ? […] J’ai crié, et tu n’écoutes pas ! » (HA 1.2.) Nous étions sérieusement fâchés et profondément déçus, bien qu’au fond de nous-mêmes nous croyions encore « que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (RO 8.28).

Comme pour Habakuk qui s’est plaint deux fois aux chapitres 1 et 2, il nous a fait du bien d’être honnête avec Dieu et de lui faire part de nos questions et de nos plaintes. Dieu les connaissait, même si parfois nous avions peur de les exprimer. Peut-être avions-nous oublié que son amour parfait bannit la crainte (1 JN 4.18), et avions peur qu’il nous punisse ou nous rejette.

Même si Habakuk était rempli de questionnements et de tristesse, il a dit : « Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel » (3.18). Reconnaissant que Dieu domine tout, il a ajouté : « L’Éternel, le Seigneur, est ma force » (V. 19). Oui, il est encore bon, même si notre situation est mauvaise.