Elle m’a confié qu’elle était dépressive. Elle allait si mal qu’elle a tenté de se suicider plus d’une fois. Même si elle n’était pas dans un état dangereux à ce moment-là, elle se trouvait encore dans une fosse profonde. Aux prises avec de l’insomnie, il y avait longtemps qu’elle n’avait pas joui d’une bonne nuit de repos.

Il est difficile de savoir quoi dire dans ce genre de situation. J’espérais pouvoir la diriger vers notre Dieu aimant et vers ceux qui auraient compassion d’elle et l’encourageraient. Nous avons parlé de différentes choses : si elle prenait de la médication ou non, de sa relation avec les gens et avec Dieu et de ses bonnes et de ses mauvaises habitudes. Nous étions toutes deux d’accord pour dire qu’elle se sentirait mieux émotionnellement et physiquement si elle réussissait à avoir de bonnes nuits de sommeil.

Vous et moi savons qu’il est difficile d’affronter les défis de la vie lorsque nous manquons de repos. En parlant de sommeil, je suis toujours étonnée d’entendre que Jésus a été capable de dormir dans un bateau au milieu d’une tempête (MC 4.38). Comment a-t-il fait ? N’était-il pas approprié pour lui d’être alarmé et inquiet ? Les disciples n’ont pas compris non plus, mais le psalmiste nous fournit une explication : « Ainsi, [Dieu] donne le sommeil à son bien-aimé » (127.2 ; Darby). Il « garde » les siens, il les encourage à se reposer dans ses bras aimants (V. 1). Cela veut-il dire que ceux d’entre nous qui font de l’insomnie sont moins aimés ? Non, lorsque nous avons de la difficulté à dormir, Dieu est avec nous. Nous pouvons nous reposer en lui, même lorsque nos yeux refusent de rester fermés.

Puissions-nous, durant ces périodes, apprendre à « [remettre notre] sort à l’Éternel, et il [nous] soutiendra » (PS 55.23). Ce faisant, nous pouvons choisir d’attendre avec confiance de recevoir le merveilleux don du sommeil que lui seul peut nous offrir à nous, ses bien-aimés (127.2).