La mention de son nom m’a fait reculer. Je savais que cette oratrice bien connue avait un excellent témoignage et je n’avais aucune raison justifiable d’éviter d’écouter ses podcasts. Mon dégoût n’avait rien à voir avec elle ni avec la noble cause qu’elle représentait. J’avais été blessée par quelqu’un qui l’idolâtrait. Mes préjugés venaient donc du fait que je l’associais à cette personne.

Paul s’est opposé à quelques croyants juifs qui méprisaient les croyants non-juifs. Dans ses instructions, il a mis en évidence un aspect de la foi chrétienne : ce n’est pas en suivant la loi et les traditions que nous serons justifiés devant Dieu. Le salut est un don de la grâce de Dieu que nous recevons par la foi (ÉP 2.8‑15).

La faiblesse humaine est la cause de divisions, de groupements et de mépris envers les autres. Nous sommes prompts à nous identifier à ceux qui pensent comme nous et à catégoriser les autres tout en spiritualisant notre séparation. L’Écriture déclare toutefois qu’« [il] n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (GA 3.28).

Souvent, les préjugés apparaissent lorsque les gens ont soif de pouvoir et ils prolifèrent dans l’opinion des autres. Même l’apôtre Pierre a laissé la peur le pousser à se dissocier de certaines personnes par souci des apparences (GA 2.12). Bien que l’exclusivité injustifiée prend souvent forme selon le sexe, la race, le statut socioéconomique et l’ethnie, les préjugés sont parfois plus personnels. En tentant de nous protéger, nous laissons les blessures relationnelles nous influencer à faire de la discrimination, parfois même envers des personnes que nous n’avons jamais rencontrées.

Seule la foi véritable peut exprimer l’amour de Dieu pour tous (ÉP 3.10,11). Quand nous nous rappelons que ce n’est plus nous qui vivons, mais Jésus qui vit en nous (GA 2.20), les préjugés disparaissent et la grâce de Dieu se manifeste.