L’auteure et psychologue Madeline Levine a rencontré une fille de 15 ans « brillante et avenante, avec des parents aimants mais souvent inquiets et qui faisaient pression sur elle ». Levine a reconnu chez elle l’habillement typiquement utilisé pour dissimuler l’automutilation : un t-shirt à manches longues avec deux trous pour y passer les pouces. Lorsque la jeune fille a relevé ses manches, Levine a vu avec étonnement le mot « VIDE » gravé sur son avant-bras… la tristesse et la confusion personnifiées.

Jésus remplit notre sentiment de vide avec sa profonde compassion. Alors qu’il effectuait son ministère itinérant en enseignant et en prêchant la Bonne Nouvelle, Jésus observait les foules (MT 9.36). Les gens souffraient, étaient désorientés, abattus, écorchés par la vie et par l’abus spirituel des chefs religieux. Ils étaient comme des moutons, harcelés par les loups, n’ayant pas de berger pour les guider et les protéger. Matthieu a écrit : « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger » (V. 36). Rempli de compassion pour la foule et ses besoins, il a demandé aux disciples de prier pour que Dieu envoie des ouvriers pour continuer son ministère auprès des perdus (V. 37,38).

Si nous regardons autour de nous et ouvrons notre coeur, nous remarquerons les gens qui souffrent et qui se sentent vide. Nous ne devrions pas avoir peur d’eux, mais avoir à coeur leurs besoins et leur faire preuve de miséricorde, ce qui nous poussera à agir et à trouver le meilleur moyen de les aider. Alors que nous annonçons que Jésus a porté nos péchés sur la croix et que, par ses blessures, il nous a guéris, nous serons remplis de compassion et celle-ci s’épanchera sur ceux qui sont perdus.