Dans la pièce Othello de Shakespeare, le méchant s’appelle Iago. Il fait semblant d’être le meilleur ami et le conseiller d’Othello, mais en fait il conspire la perte de son ami. La pièce est montée de telle sorte qu’il est impossible, même pour l’auditoire, de comprendre la tromperie d’Iago avant la dernière scène. Il est convaincant du début à la fin, et si le comédien qui l’incarne joue bien son rôle, il réussira à stupéfaire le public lorsque sa véritable nature sera révélée. Le personnage camoufle bien sa tromperie par ses paroles et ses actions.

Dans 1 Rois 2.13‑18, Bath-Schéba a été leurrée par Adonijah. Elle ne se doutait pas qu’il lui adressait une demande sournoise. Qu’aurait-il pu y avoir de mauvais à demander la main de la jolie Sunamite, Abischag, qui était restée au chevet de David, père d’Adonijah, durant ses derniers jours de vie (1 R 1.1‑4) ? Adonijah lui rendrait ainsi service et elle serait la partenaire idéale pour lui.

Toutefois, Salomon a compris que cette demande cachait de mauvaises intentions. Il a deviné les ambitions d’Adonijah à l’égard de la femme qui avait passé du temps avec le roi David (V. 22). C’était une attaque en force politique qui allait aider Adonijah à s’emparer du trône. Salomon a découvert la vérité et a vu que son coeur était rebelle.

Les croyants en Jésus devraient chercher à bénir les autres et ne penser que du bien d’eux. Néanmoins, l’Esprit de Dieu nous donne du discernement. Jésus a exhorté ses disciples à être « prudents comme les serpents, et simples comme les colombes » (MT 10.16). Ce n’est pas en imitant un personnage comme Iago qu’on arrive à être innocent comme une colombe et sage comme un serpent. Puisse Dieu, par sa Parole et son Esprit, nous aider à discerner le vrai du faux.