On inclut les mages qui rendent visite à l’Enfant Jésus sur les cartes de Noël et dans les crèches, mais je crois que l’histoire va plus loin. Le voyage des mages est aussi un paradigme de notre cheminement spirituel.

« [Nous] avons vu son étoile », disent les astrologuesastronomes (MT 2.2). Cette étoile, envoyée de Dieu, les a motivés à chercher Jésus. Je crois que notre propre cheminement spirituel, à l’instar de celui des mages, commence par un tel éveil (JN 6.44) – peut-être par une situation critique ou simplement par l’impression que la vie, c’est bien plus que cela.

« [Nous] avons vu son étoile », disent-ils, « et nous sommes venus ». Après l’éveil vient la recherche. Et quelle recherche les mages n’ont-ils pas entreprise ! Il est probable qu’ils ont voyagé à pied pendant environ un an pour se rendre à Jérusalem. De plus, à leur arrivée, ils ont dû désobéir aux directives d’un roi romain reconnu pour sa violence (V. 7‑16). Peu d’entre nous payent un tel prix lorsqu’ils partent à la recherche de Dieu, mais les gens cherchent encore. Parfois, ils le font simplement en achetant un guide pratique qui promet de leur dévoiler le secret de ce « quelque chose de plus ».

« [Nous] sommes venus pour l’adorer ». Après l’éveil et la recherche vient l’humilité. Se dressant contre Hérode (qui se disait le « roi des Juifs »), contre leurs rois perses (que l’on nommait traditionnellement « rois des rois ») et contre leur religion, les mages se sont prosternés devant Jésus (V. 11).

La dernière étape du cheminement est cruciale, car elle juge des résultats de notre recherche. La spiritualité que nous trouvons nous appelle-t-elle à l’épanouissement seulement ou à l’abandon de soi ? Nous conduit-elle vers quelqu’un de plus grand ? Nous fait-elle adorer l’humanité ou nous incliner devant Dieu ?

Je suis convaincu que si notre spiritualité ne nous amène pas à nous prosterner devant Jésus, celui que les mages ont trouvé, elle n’est pas assez grande pour que nous l’acceptions.