Quand je regarde le dernier croissant de la Lune, je repense parfois à un passage que j’ai lu dans le livre A Prayer Journal (Un journal de prière) de Flannery O’Connor. L’auteur a composé cette poésie pour Dieu : « Tu es un mince croissant de Lune… et je suis l’ombre de la Terre qui m’empêche de voir toute la Lune… Je ne te connais pas ô Dieu, parce que je bloque ma propre vue. Fais-moi la grâce du m’enlever du chemin. » (Traduction libre)

En considérant ces pensées, je dois admettre qu’une partie de moi pense avoir le droit de jouir du confort dans ce bas monde en même temps que de connaître une relation profonde avec Christ. Toutefois, Jésus a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même » (MC 8.34). Pour moi, cela signifie ne pas frapper du pied lorsque Dieu me dit « non », ne pas faire la moue lorsque Dieu me dit d’attendre et ne pas maugréer lorsque Dieu me confie une nouvelle tâche.

Comme tout le monde, mon dévouement envers moimême est inné. Heureusement, Jésus m’en a fait prendre conscience et m’a offert de m’aider à refréner ce sentiment en me donnant des commandements tels que : « Tu aimeras […] ton prochain comme toi-même » (LU 10.27). C’est sa manière douce et aimable de me montrer que mon amourpropre est un automatisme. Il n’a pas besoin de m’enseigner à rechercher le confort ou à me protéger : cela me vient naturellement ! Malheureusement, c’est vrai.

Par contre, Jésus a aussi dit : « [Celui] qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi […] la sauvera » (MC 8.35). Si nous voulons nous dévouer davantage à Christ, nous devons délaisser notre vie « centrée sur soi » et adopter un mode de vie « centré sur Dieu ». À mesure que nous délaisserons nos désirs égoïstes, Dieu nous donnera de nouveaux désirs (GA 5.24). Il nous fera aussi mieux voir sa gloire lorsque nous nous tiendrons dans son ombre.