La réconciliation. Dieu souhaite que les relations soient restaurées entre les cultures, les races et les classes sociales diverses. Il est essentiel d’y travailler, mais parfois la tâche semble si énorme que nous ignorons par où commencer.

La solution consiste à débuter par de petites choses.

Actes 6 nous expose un problème plus important que la distribution de nourriture. Il s’agissait d’un conflit culturel et idéologique entre les Juifs hébraïques et les Juifs grecs – des gens qui, en plus de ne pas parler la même langue, se différenciaient les uns des autres de bien des manières (V. 1). Le conflit entre les deux groupes était un problème récurrent à l’époque de l’Église primitive ; on peut en trouver d’autres récits dans Actes 9, 11 et 22. À la lumière de ces faits, la décision des apôtres de confier la distribution de nourriture à certains hommes peut nous sembler contestable.

Ces disciples de Jésus étaient cependant dirigés par l’Esprit, et l’un d’eux était Philippe, un des évangélistes les plus influents de l’Église primitive (AC 8). Qui plus est, la simple distribution équitable de nourriture réduisait les possibilités de conflit. Cela ouvrait la voie à un rapprochement des deux groupes.

Aucune réconciliation n’aurait été possible si l’on n’avait pas premièrement choisi sept hommes pour distribuer la nourriture. En fait, après leur affectation, la renommée de l’Église s’est étendue encore davantage (6.7).

Il y a beaucoup d’encouragement à tirer de cette histoire. Oui, la réconciliation est une quête difficile à mener, mais nous pouvons l’entreprendre au moyen de simples gestes de générosité, d’équité et d’hospitalité. Ces actions semblent banales, mais elles créent un environnement où les relations peuvent commencer à guérir, où les discussions peuvent s’engager et – Dieu nous y dirigeant – où la véritable réconciliation peut s’effectuer.