On dit que la plus grande crainte de l’humain est de parler en public et qu’elle l’emporte même sur la peur de la mort. Un humoriste a déjà fait remarquer que cela signifie que, lors de funérailles, les gens aimeraient mieux être dans le cercueil que de prononcer l’éloge funèbre !

Gardons cela à l’esprit, et pensons à Jésus qui a demandé à la femme qui souffrait de pertes de sang de s’identifier. Cela nous semble presque être une punition (MC 5.30). Après tout, elle avait déjà été guérie – pourquoi ne pas simplement la laisser partir et ainsi éviter d’en faire le centre d’attention ? Pour la raison importante que sa guérison n’était pas complète. Ses pertes de sang avaient cessé, mais elle portait des cicatrices autres que physiques. En fait, puisque son état l’avait rendue religieusement impure, elle avait été tenue à l’écart des autres pendant plus d’une décennie (V. 25). Jésus s’est arrêté et lui a demandé de s’identifier, non pour la punir, mais pour la guérir complètement, lui accorder la paix et le pardon et l’appeler sa fille (V. 34). Il ne voulait pas la laisser partir avant que toutes ces choses ne soient accomplies.

Cette merveilleuse histoire nous rappelle que Dieu souhaite guérir non seulement nos blessures corporelles, mais aussi celles du coeur et de l’âme. Il est facile de l’oublier et – comme la Samaritaine au puits dans Jean 4 – de ne nous soucier que de nos besoins physiques. Cela nous empêche de réaliser que l’« eau » que Jésus veut nous donner est plus que matérielle (V. 10). Ou bien, nous sommes comme le peuple d’Israël qui désirait ardemment la venue d’un libérateur politique et qui n’a pas compris que Jésus était venu le libérer de beaucoup plus : du péché qui le séparait de Dieu le Père.

Chaque fois que Dieu nous guérit ou qu’il pourvoit à nos besoins corporels, nous ne devrions pas nous sauver. Il veut peut-être accomplir une guérison plus importante et plus profonde dans notre coeur !