Lorsqu’un supervolcan entre en éruption – heureusement, c’est extrêmement rare –, il laisse derrière lui une énorme cuvette appelée caldeira. Or, ces cratères sont si gros que nous avons tendance à ne pas les remarquer. Le géophysicien Bob Smith a décrit la caldeira de Yellowstone, large de 72 km, ainsi : « Ses dimensions sont si importantes que les gens n’en comprennent pas la taille. »

En somme, de notre point de vue terrestre, nous ne pouvons voir la caldeira de Yellowstone. Si ce n’était de l’immense trou qu’elle a formé dans les Rocheuses, il est probable que personne ne l’aurait remarquée.

Comme une chaîne de montagnes séparée par une caldeira, l’Histoire recèle un immense fossé. Pourtant, la plupart des gens n’en tiennent pas compte. En moins de quatre décennies, Jésus-Christ a changé le monde de façon si radicale que notre calendrier se divise selon sa naissance : av. J.‑C. (avant Jésus-Christ) et apr. J.‑C. (après Jésus-Christ).

L’apôtre Paul nous dévoile la raison pour laquelle le monde passe à côté de la figure centrale de l’Histoire. « [Les] incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence […] ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile » (2 CO 4.4). Pour cette raison, Paul était poussé par l’Esprit à parler de Christ aux autres (V. 13).

Ceux qui ne voient pas les vérités de Jésus-Christ peuvent percevoir la réalité de son amour quand notre vie le reflète. Cela ne veut pas dire que nous mènerons une vie religieuse parfaite, mais que nous serons transparents et que, par là, nous démontrerons que nous sommes aimés et pardonnés de notre Père. Paul l’explique ainsi : « Car Dieu […] a fait briller la lumière dans nos coeurs […] afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous » (V. 6,7).

Jésus n’a pas laissé de caldeira entre son Père et nous ; il a comblé le gouffre. La façon dont nous vivons notre vie peut aider les autres à voir Dieu pour la première fois.