J’envisage de faire une visite à pied de l’Écosse avec ma famille. Je suis impatient de parcourir ses chemins sinueux et ses routes secondaires, de découvrir des parties de la Haute-Écosse que nous ne pourrions voir si nous nous contentions d’une visite en autobus. Notre expérience est parfois plus enrichissante lorsque nous empruntons le chemin tortueux.

Dans l’histoire d’Israël, Dieu a dirigé intentionnellement son peuple vers une route détournée et tortueuse. Ce trajet n’aurait eu aucun sens si l’efficacité avait été prioritaire. Après avoir enduré l’esclavage pendant des siècles, les Israélites avaient enfin reçu la permission de Pharaon de quitter l’Égypte (EX 13.17). Le chemin le plus direct vers la Terre promise passait par le pays des Philistins, mais cela était problématique puisque, dans ce pays, ils rencontreraient des Philistins !

Or, cette nation guerrière dont la réputation n’était plus à faire devait être évitée autant que possible. Si les Hébreux empruntaient la route la plus courte, celle qui traversait le domaine de leurs redoutables ennemis, Dieu savait qu’ils se feraient continuellement du souci et chercheraient à regagner l’Égypte (V. 17). Ils seraient tentés de retourner à fond de train à l’endroit où ils avaient été réduits à l’esclavage, mais où ils s’étaient sentis (dans une certaine mesure) en sécurité.

Étant au fait de cette possibilité, « Dieu fit faire au peuple un détour par le chemin du désert, vers la mer Rouge » (V. 18). Autrement dit, Dieu a conduit Israël vers un chemin tortueux de sorte que le voyage leur procure l’occasion d’affronter des épreuves (qu’ils auraient certainement dû endurer) afin de leur enseigner sa fidélité. Par la même occasion, leur retour vers l’esclavage devenait plus difficile.

Dieu désire pour nous aussi plus qu’une vie de bien-être. Dans son amour et sa sagesse, il nous conduira parfois vers le chemin tortueux – mais il nous y accompagnera et nous ouvrira la voie V. 21).