Parfois, le problème du mal m’accable. Je regarde les actualités et je vois les atrocités qui sont commises à l’égard des innocents (PS 73.3‑16). Je constate que certains des habitants de ma ville, de mon pays et du monde n’ont rien à manger ou n’ont pas accès à des soins médicaux de qualité. Des gens sont sévèrement touchés par des catastrophes naturelles. Des enfants sont victimes de paroles et d’actes cruels. Des guerres éclatent et produisent des effets dévastateurs. Puis on m’apprend qu’un enfant ou un jeune que je connais est décédé avant qu’il ait pu réellement goûter à la vie, que des familles de mon entourage ont éclaté et que certains de mes amis vivent des difficultés financières graves.

Il est facile de percevoir la présence des ténèbres et du mal sur terre. Même les chrétiens se maltraitent parfois entre eux au lieu de mettre en pratique l’amour de Jésus (JN 13.35). Et lorsque j’entends parler de dirigeants qui affirment être croyants, mais qui en abusant de leur pouvoir blessent beaucoup de gens et en subissent peu de conséquences, sinon aucune, j’en suis troublée et j’ai de la difficulté à comprendre.

Parfois, j’ai l’impression que le mal est en train de conquérir le monde et que je ne peux rien faire pour l’en empêcher. Je cesse alors de regarder les actualités et je m’abstiens d’aller sur les médias sociaux. Je m’isole du mal, le temps de m’en remettre. Cela me permet de réfléchir aux leçons que je peux en tirer et me donne aussi l’occasion de prier et de demander à Dieu qu’il me montre comment je pourrais, au moyen du bien, combattre le mal qui se trouve en moi et dans le monde (RO 12.14,16,17).

Durant ces périodes de silence relatif, de prière et de réorientation, je me rappelle que Dieu est bon et que sa lumière et son amour triomphent des ténèbres (PS 13.2 ; 1 JN 1.5 ; 4.8). Nous pouvons transmettre son amour transformateur aux autres (RO 12.9,10). Il nous aide à ne pas rendre le mal pour le mal, mais à le vaincre en faisant le bien (V. 17,21).