Au fil de ma conversation avec une autre femme, notre discussion est passée de l’entretien de nos bichons maltais à son ex-mari et à sa mère avec qui elle était brouillée. « Je ne peux pardonner à ma mère ; elle m’a terriblement maltraitée. Et mon mari m’a abandonnée alors que j’étais malade. » Bien qu’elle ait ardemment souhaité se libérer des deux personnes qui l’avaient délaissée, elle n’arrivait pas à leur pardonner. L’amertume s’accrochait donc à elle comme une odeur de pourriture et imprégnait ses paroles remplies de souffrance et ses yeux lassés.

Nous sommes réticents à pardonner à ceux qui nous ont offensés parce que nous croyons, entre autres, qu’en leur pardonnant, nous justifierons en quelque sorte leurs actions. Toutefois, l’Écriture nous révèle que nous ne devons pas nous venger ni entretenir d’amertume, mais laisser le champ libre à la justice de Dieu (RO 12.19,20).

L’apôtre Paul, avancé en âge, se trouvait en prison lorsqu’il a écrit à son ami Philémon, l’un des dirigeants de l’Église de Colosses (PHM 1.1,4). Paul lui a demandé de pardonner à Onésime, son esclave qui lui avait fait du tort à l’époque où il n’était pas encore un croyant en Jésus. Lors de son séjour en prison avec l’apôtre (V. 10,12), il s’était toutefois converti. Paul connaissait les effets puissants du pardon et de la réconciliation. Il a donc encouragé Philémon à se réconcilier avec Onésime, l’esclave (V. 10). L’apôtre a demandé à son ami de le libérer (V. 15,16). Paul a reconnu que Philémon avait toujours fait preuve d’amour et de bonté envers le peuple de Dieu et lui a demandé que « [sa] participation à la foi soit efficace pour la cause de Christ » (V. 6).

Grâce à Jésus, Dieu nous a pardonnés et réconciliés avec lui. Comme Paul l’a écrit, nous sommes appelés à pardonner aux autres et à nous réconcilier avec eux par la divine puissance (2 CO 5.18‑20 ; ÉP 1.7 ; 4.32). Dieu seul peut nous aider à les libérer.