Lors de la cérémonie de remise des diplômes de notre école, je défilais avec le reste du corps professoral pour aller prendre place sur l’estrade, lorsque j’ai constaté avec amusement que l’on m’avait placée directement derrière l’harmonie. Seul un demi-mètre me séparait des trompettistes. Je me suis demandé comment mon ouïe réagirait aux premières mesures de « Pomp and Circumstance. » Plus tard, l’émerveillement m’a envahie lorsque nous avons tous entamé une hymne ensemble. Je ne pouvais toutefois pas m’entendre chanter, puisque seul le son majestueux des cuivres retentissait dans l’église.

À ce moment, j’ai réfléchi à ce fait : la gloire de Dieu enveloppe notre humanité fragile.

Envoyé par Dieu pour prophétiser à une nation rebelle, Ézéchiel décrit sa vision de la splendeur de Dieu – une splendeur si grande que le prophète est tombé sur sa face devant son Seigneur (ÉZ 1.27,28). De même, Ésaïe, après avoir eu une vision de la grandeur de Dieu, s’est écrié : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures […] et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées » (ÉS 6.5). Même Pierre, Jacques et Jean sont tombés face contre terre lorsque Dieu s’est révélé à eux, et toutes les idées et les initiatives brillantes de Pierre ont perdu leur éclat devant la splendeur de son Créateur (MT 17.1‑6). La gloire de Dieu s’étend bien au-delà de notre compréhension limitée.

Nous sommes des créatures pécheresses, mais notre histoire ne s’arrête pas là. Salomon a préparé un endroit où la gloire de Dieu devait se reposer. Nous aussi, nous pouvons devenir un témoignage vivant du fait qu’il surpasse nos échecs les plus cuisants. Lorsque nous nous reposons sur le sang de Jésus qui couvre nos péchés, sa gloire retentit dans notre coeur, une gloire que nous avons à peine entrevue (ÉS 40.5 ; RO 8.18 ; 1 CO 13.12).