Vers la fin du film Forrest Gump, Forrest se tient seul devant la tombe de sa bien-aimée Jenny : « Tu es morte un samedi matin. Et je t’ai fait mettre là, sous notre arbre […] Maman disait toujours que mourir faisait partie de la vie. J’aurais tant aimé que non. » (Traduction libre)

J’aimerais tant que la mort ne fasse pas partie de la vie, puisque j’en ai assez d’enterrer les membres de ma famille et les amis que j’aime, puis de voir ceux d’entre nous qui restent passer par le supplice du deuil.

Jésus a vécu la même chose. L’Évangile de Jean nous dit que Jésus, voyant Marie et d’autres pleurer la mort de Lazare, « frémit en son esprit, et fut tout ému » (JN 11.33). Quelques instants plus tard, « Jésus pleura » (V. 35).

Pourquoi Jésus a-t-il réagi aussi vivement ? Pour la même raison que nous le faisons. Nous n’avons pas été créés pour connaître la mort. Oui, dans certains cas la mort met miséricordieusement fin à la souffrance physique. Pourtant, elle demeure notre plus grand et ultime ennemi.

Jean poursuit en écrivant que « Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre » de son ami (V. 38). C’est comme s’il n’en pouvait plus. Il désirait nous faire savoir que dans son nouveau monde (qui verrait le jour après la résurrection de Christ d’entre les morts), mourir ne ferait plus partie de la vie (AP 21.4). En ressuscitant Lazare d’entre les morts, Jésus redonnait espoir à ceux qui pleuraient en leur procurant un avant-goût de la transformation radicale qui allait s’effectuer dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre.

L’aiguillon de la mort est réel et, parfois même, la douleur qu’il cause est presque insupportable. Mais nous espérons le jour où cette douleur sera « engloutie dans la victoire » (1 CO 15.54). « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! »