Nombreux sont ceux qui subissent journellement les conséquences d’une mauvaise relation avec leur père terrestre. J’ai fait de la relation d’aide auprès de personnes qui avaient tendance à humaniser Dieu et à le voir à travers le prisme de leurs expériences dévastatrices. Plusieurs croyants en Jésus font la même erreur dans leur relation avec leur Père céleste. Si leur père terrestre les a déçus, ils croient instinctivement que Dieu fera de même.

Il n’empêche que Jésus parle d’un « père » céleste. À maintes reprises, il s’est adressé à son « père » et il a enseigné à ses disciples à faire de même lorsqu’ils prient (Lu 11.2). Après sa résurrection, Jésus a parlé de Dieu comme étant à la fois « mon Père et votre Père » (Jn 20.17).

Jésus appelait Dieu « Père », bien que Dieu soit loin d’être un père ordinaire. Il parlait d’un père que le monde n’avait jamais connu. Jésus voulait que l’on voie le merveilleux père qui est décrit dans la parabole du fils prodigue (Lu 15.11-32).

La parabole, qui concerne davantage le père que le fils, donne une image paternelle qui dépasse de loin tout ce que l’on peut espérer d’un père. Un père juif de l’époque n’aurait jamais accueilli son fils prodigue à bras ouverts. Il aurait plutôt renié son fils pour avoir déshonoré la famille et l’aurait probablement châtié pour sa rébellion (De 21.18-21).

Jésus n’a pas décrit un père selon les hommes de l’époque. Il déclarait qu’il y avait un père qui ne nous abandonnerait jamais, un père dont la grâce, la miséricorde et l’amour n’ont pas de fin. Paul a écrit : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus vivants avec Christ » (Ép 2.4,5).