Il y a quelques années, alors que je conduisais mon fils Wyatt à la maternelle, nous nous sommes mis à discuter de la résurrection. Naturellement, sa signification et son fonctionnement le laissaient perplexe. Il a finalement posé la question à laquelle il désirait ardemment obtenir une réponse. « Papa », a-t-il demandé, « lorsque Dieu nous ressuscitera des morts, serons-nous réellement vivants ? Ou le serons-nous uniquement dans notre tête ? »

La résurrection de Jésus est souvent perçue comme le point d’exclamation de l’ouvrage de Dieu, son but premier étant de confirmer et de rappeler ce que le Père et le Fils ont accomplis. Cependant, Jean présente la résurrection de Jésus non pas comme la conclusion du travail de Dieu mais comme le début de ses actions cosmiques pour restaurer son monde.

Dès les premières paroles de Jean (« Au commencement »), on a l’impression que le récit de la création est repris (Jn 1.1). Les thèmes de la nouvelle création (l’eau en vin, de la mort à la vie, etc.) se poursuivent jusqu’à Jésus priant dans un jardin — souvenirs d’Éden dont on enlève la poussière (19.41). Finalement, après la crucifixion de Jésus et la dispersion des disciples, et lorsque tout semble perdu, on entend Jean prononcer ces mots : « Le premier jour de la semaine », Jésus est sorti du tombeau (20.1). Dieu a commencé son travail de la Genèse en formant le monde le premier jour de la semaine. Là encore, Jésus recrée un monde (un second), le premier jour de la semaine.

La mort est réellement entrée dans le monde de Dieu. Nous éprouvons véritablement la mort dans nos mariages, dans nos coeurs et dans notre voisinage. Et Jésus en recrée chaque petite parcelle, écrasant la mort et donnant la vie. Vraiment !

Dans chaque recoin sombre de notre coeur, dans la solitude, la peur et la honte, dans le désespoir, la cupidité et la luxure, dans la ruine et les futilités et tout ce qu’engendre la mort, sachez ceci : Jésus a anéanti les ténèbres et la mort. Ressuscitez donc et vivez.