On me dit qu’il est possible de transformer n’importe quelle boisson fouettée en une collation riche en vitamines et antioxydants. Il s’agit d’ajouter quelques légumes (épinards, chou-fleur, chou frisé, betteraves ou autres légumes santé) aux breuvages des buveurs qui ne se doutent de rien. Ils croient ingurgiter une boisson faite uniquement de mangues et de miel, mais en fait ils sont aussi en train d’avaler des légumes verts. La texture est celle d’une boisson fouettée, cependant la substance est de loin différente.

Quand l’Écriture parle de la venue de Jésus « en forme de Dieu » et « sous la forme d’un serviteur » on serait tenté de croire à une signification semblable à celle de la boisson fouettée riche en éléments nutritifs (Ph 2.6,7). On présume qu’un moule définit la forme de quelque chose. Mais il n’est pas nécessairement en harmonie avec son contenu. Par contre, dans l’Écriture, le moule de quelque chose c’est les qualités intérieures visibles de l’extérieur. En d’autres mots, Paul dirait que la substance d’une boisson frappée devrait être composée à cent pour cent de boisson frappée.

Ce qui signifie que lorsque la Bible dit que Jésus est venu en forme de Dieu, elle déclare qu’il est la manifestation physique de Dieu. Jésus a l’apparence de Dieu lorsque ce dernier prend la forme d’un humain. Quelle est donc cette forme ? De quel moule Jésus était-il formé ? Il ne s’est pas accroché à ses privilèges divins, mais il a plutôt « [pris] une forme de serviteur, […] il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant […] jusqu’à la mort de la croix » (v. 6-8).

Jésus est venu humblement souffrir pour sauver le monde, parce que Dieu est ainsi. Étonnamment, Dieu est celui qui souffre par amour et pour le bien des autres. Si Dieu doit prendre la forme d’un humain tout en restant fidèle à lui-même, Jésus est donc ce à quoi il ressemble.