Quand j’étais jeune, chaque été je passais souvent une semaine chez mes grands-parents. Bien des après-midi, allongé dans le hamac au jardin je lisais des livres que je trouvais dans la bibliothèque de grand-papa. L’un d’eux, Le livre des martyrs de Foxe, était une lecture difficile pour une jeune fille, mais je m’absorbais dans les récits détaillés de martyrs chrétiens, ces croyants à qui on avait demandé de renoncer à leur foi en Christ, et qui ayant refusé ont subi une mort atroce.
Hébreux 11 relate des histoires semblables. Après avoir énuméré les noms connus de ceux qui ont manifesté une grande foi en Dieu, le chapitre parle de la torture et de la mort de ceux qui sont désignés simplement par le mot « d’autres » (v. 35,36). Bien que leurs noms ne soient pas mentionnés, le verset 38 leur rend cet hommage : « [Le] monde n’était pas digne » d’eux. Ils sont morts courageusement pour leur foi en Jésus.
Aujourd’hui, on entend parler de chrétiens qui sont persécutés un peu partout dans le monde, mais la plupart d’entre nous n’ont pas été éprouvés jusqu’à ce point. Quand je pense à ma propre foi, je me demande comment je réagirais à l’idée d’être martyrisé. J’espère que j’aurais l’attitude de Paul, qui a dit que même si « des liens et des tribulations » l’attendaient (Ac 20.23), il espérait terminer la course de la vie « avec joie » (v. 24). Est-ce que nous affrontons la vie avec ce genre d’attitude confiante ? – C.H.K.