Au cours de ma dernière année de lycée, j’ai économisé mon argent afin de pouvoir offrir des cadeaux extravagants aux membres de ma famille. Lorsque la période de Noël est arrivée, j’ai dépensé tout mon pécule (1100 $) pour acheter des cadeaux à mes parents, à ma soeur et à mes grands-parents. Comme je devais bientôt fréquenter l’université, j’ai cru que je n’aurais peut-être plus jamais la chance d’être aussi généreux avec mon argent.

Il serait cependant dangereux de n’associer la générosité qu’à l’argent et aux présents. Il est aussi vrai que, puisque nous vivons dans une culture où le désir insatiable d’en avoir toujours plus menace de nous envahir, il est bien de faire la distinction entre la générosité et la consommation obsessionnelle et égoïste. Pourtant, je me considère comme un défenseur de la bonne vieille tradition qui consiste à offrir des cadeaux de Noël. Je crois que l’action de donner aux autres peut refléter, d’une certaine manière, le don inestimable de Dieu – le Don que nous célébrons tous les 25 décembre (LU 1.46-55).

La générosité démesurée est au coeur de la Bonne Nouvelle de Dieu. L’Évangile met fin à notre égocentrisme puisqu’il déclare une vérité qui frise l’absurde : Dieu, Créateur et Souverain de tout, est venu à nous… à nous. Il a pris la forme d’un bébé sans défense… d’un bébé. Ce cadeau a été premièrement offert à Marie, et elle en a été remplie d’émotion. « [Le] Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses » (V. 49).

Ce don nous a été offert à tous – un cadeau qui dépasse nos rêves les plus fous. À Noël, je donnerai aussi des présents en l’honneur du plus Grand de tous les cadeaux. Je veux donner davantage de mon temps, de moi-même, de mon attention et de mes paroles, faire plus de prières et d’étreintes. Mais je ferai aussi quelques somptueux présents – qui rendront les autres joyeux et les feront sourire (V. 46,47). Je suivrai l’exemple de Dieu.