La prière de Paul dans Éphésiens 3 est une source de bénédictions pour moi, mais elle me rend aussi un peu perplexe. Comment sommes-nous censés comprendre l’étendue de l’amour de Christ s’il surpasse toute connaissance (V. 18,19) ? Une expérience tirée du vécu de mon fils peut aider à trouver la réponse à cette question.

Ma femme et moi avons commencé à lui apprendre à être propre, ce qui signifie que je le réveille au milieu de la nuit en lui faisant savoir que tout va bien. Puis, je le sors doucement de son lit, je l’assois sur la toilette et replace ses cheveux ébouriffés. Lorsqu’il a terminé, je le pose sur le tapis de bain pour éviter qu’il sursaute au contact des tuiles froides sous ses pieds. Enfin, je le remets dans son lit en m’assurant qu’il a sa « doudou » préférée dans les mains.

Puisque tout cela se passe la nuit, et que mon fils est si endormi, je doute qu’il se rappelle que j’ai fait toutes ces choses pour lui. Il n’en appréciera probablement pas la valeur avant plusieurs années, au moment où il sera lui-même dans mes souliers.

Dieu nous aime d’une manière semblable. Il nous fournit des milliers d’exemples de son amour et de sa sollicitude, tant petits que grands (ÉP 3.17,18). Mais parce que notre vie est si trépidante, et que nous manquons relativement de maturité, nous ne remarquons pas les manifestations de son amour profond et de sa bienveillance envers nous. Nous nous imaginons avoir traversé la nuit seuls, par notre propre force, et nous nous réveillons en ne sachant pas qui nous a réellement portés dans l’obscurité.

L’amour de Dieu est trop vaste pour être compris (V. 19). Ses voies sont trop élevées pour nous (ÉS 55.8,9), et il en est de même de sa connaissance (PS 139.6). Malgré tout, nous pouvons reconnaître par la foi que notre Père céleste fait beaucoup de choses pour nous – tant visibles qu’invisibles.