Dans Les Confessions d’Augustin, nous pouvons suivre son parcours de vie : sa folle jeunesse, la fausse religion qu’il a embrassée et sa foi en Jésus. Ayant beaucoup de choses à confesser, Augustin était parfois tenté de se défendre. La traduction de l’une de ses prières va comme suit : « Seigneur, délivre-moi du besoin de toujours me justifier. »

Le livre des Juges raconte comment une personne peu susceptible de diriger a choisi de ne pas se justifier. Gédéon avait mis en fuite la grande armée de Madian grâce à l’aide de seulement 300 hommes. Puis il avait mobilisé des troupes parmi plusieurs tribus d’Israël pour l’aider dans sa poursuite. Mais les hommes d’Ephraïm ont contesté sa décision : « Que signifie cette manière d’agir envers nous ? Pourquoi ne pas nous avoir appelés, quand tu es allé combattre Madian ? » (JG 8.1.)

Ephraïm ne connaissait visiblement pas le contexte de l’histoire. Gédéon aurait pu lui répondre : « Hé ! J’ai fait exactement ce que Dieu m’a dit de faire. Pourquoi ne t’en prends-tu pas à lui ? » Mais ce n’est pas ce qu’il fait. Il a choisi la voie de l’humilité et de la diplomatie.

« C’est entre vos mains que Dieu a livré les chefs de Madian, Oreb et Zeeb. Qu’ai-je donc pu faire en comparaison de vous ? » a-t-il répondu. Le récit historique nous raconte que « [lorsqu’il] eut ainsi parlé, leur colère contre lui s’apaisa » (V. 3).

C’est une tendance humaine que de reprocher nos torts aux autres. Nous tentons de nous innocenter pour diverses raisons, mais la plus importante pourrait bien être l’orgueil.

Jésus a démontré tout le contraire de l’orgueil. Bien qu’il ait vécu une vie parfaite, il a refusé de se défendre et a accepté volontairement d’être accusé pour nous en payant la cruelle rançon de nos péchés sur la croix. D’une certaine façon, nous pouvons refléter sa vie en choisissant d’utiliser de douces paroles de réconciliation lorsque nous sommes en conflit avec d’autres. Laissons Dieu et ses voies justes nous disculper.