En 2003, les membres de la famille Crafton – le père, la mère, deux filles et un fils – ont vendu leur maison et leurs biens et ont entamé, à bord d’un voilier, un voyage de 48 000 km sur une période de 83 mois. Les membres de la famille affirment que l’expérience, difficilement réalisable ou même possible pour la plupart d’entre nous, les a rapprochés et a rendu leur vie plus ouverte et spacieuse. Avant de mettre les voiles, les parents Tom et Kathleen ont compris que leurs carrières florissantes et leurs deux maisons, symboles matériels de leur succès, ne leur offraient pas la vie qu’ils désiraient. Ils se sont donc dirigés vers la mer libre.

Lorsque Jésus est né, Marie et Joseph l’ont amené au Temple de Jérusalem pour le consacrer à Dieu – un rituel traditionnel pour tous les premiers-nés de familles juives (LU 2.22). Un vieillard du nom de Siméon est venu à leur rencontre, car il avait attendu avec impatience « la consolation d’Israël » (V. 25). Lorsque Siméon a vu Jésus, il s’est joyeusement exclamé : « Mes yeux ont vu [le salut du Seigneur] » (V. 30) !

La racine hébraïque de salut véhicule l’idée d’« espace ». Le salut, c’est là où nous pouvons respirer librement de nouveau. Nous pouvons sortir de l’ombre et nous diriger vers les prairies ensoleillées… vers le ciel bleu où tout est possible, où tout a été libéré. Le salut offre de l’espace.

Le salut spacieux de Dieu est si vaste qu’il inclut le monde entier, puisqu’il est offert à « tous les peuples » (V. 31). Quand Dieu nous invite à recevoir son salut, il nous invite à devenir libres, à vivre réellement et à adopter sa vie spacieuse. Certains pourraient penser qu’une vie vécue en sa compagnie est étroite, remplie de règles qui nous restreignent et de commandements, mais ils se trompent. La vie dans le contexte du salut de Dieu est grande ouverte et libre, car c’est ainsi qu’il l’a conçue.