J’ai présenté au groupe de jeunes de mon Église une leçon portant sur l’Écriture que j’avais soigneusement préparée. Lorsque j’ai eu terminé, un jeune homme du groupe m’a dit : « Je crois que vous auriez pu faire mieux. » Cela m’a blessée. Puis je me suis rappelé une phrase qu’un ouvrier de longue date de l’Église avait dite : « Nous prétendons être des serviteurs de Dieu, mais lorsqu’on nous traite en tant que tels, cela nous contrarie. »

Il est difficile de ne pas se laisser influencer par l’opinion des autres. Un pasteur veut savoir si ses sermons atteignent leur but. Une jeune femme se demande si son ministère répond aux besoins des pauvres qu’elle sert. Certes, l’évaluation des autres peut nous aider à nous améliorer, mais elle ne doit pas valider notre travail.

L’apôtre Paul reconnaissait très bien être un serviteur de Jésus. Dans 1 Corinthiens 4.1, il a utilisé hyperétes, le terme grec le moins commun pour traduire serviteur. Ce terme signifie « sous-rameur », une image provenant des galères de l’époque. Autrement dit, il se considérait comme un serviteur subalterne.

Cela étant le cas, Paul ne se préoccupait pas de ce que pensaient les Corinthiens ou d’autres personnes sur sa façon d’accomplir ses tâches ou sur sa cote de popularité. L’évaluation qu’il faisait lui-même de son propre rendement comptait peu (4.3). Ce qui lui importait, c’était l’estimation divine de son service. Il s’efforçait d’accomplir de son mieux le travail que Dieu lui avait confié. Il s’appliquait à être fidèle : « Du reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle » (V. 2).

Il peut arriver que le simple fait d’être fidèle à l’appel de Dieu n’attire pas de grandes foules et ne nous assure pas une réussite éclatante. Il est donc important de fixer le regard sur celui que nous servons – Jésus. L’Éternel nous récompense selon la fidélité dont nous faisons preuve à son égard. En outre, il nous donne tout le nécessaire pour le suivre.