Il y a quelques années, un éminent groupe de chrétiens a retiré le mot Christ du nom de son organisation. Le changement a suscité la controverse et soulevé des plaintes provenant de la communauté évangélique en lien avec la rectitude politique. L’organisation a défendu son changement de nom en citant une étude qui a révélé que 20 % des non-chrétiens se sentent exclus et sont offensés à cause du nom de Christ. Ils ont déclaré qu’ils cherchaient un nom qui aiderait l’organisation à proclamer l’Évangile plus efficacement.

Ce qui me surprend, ce n’est pas seulement le changement de nom, mais aussi le fait qu’il n’y a que 20 % des nonchrétiens qui sont offensés par le nom de Christ. Il y a environ deux mille ans, Paul nous a prévenus que la prédication du « scandale de la croix » offenserait les gens (Ga 5.11). Les Juifs qui attendaient un puissant Libérateur, se sont heurtés à un Serviteur qui a souffert. Le monde a ri de l’idée ridicule que la mort d’un homme pouvait les sauver. « [Nous], nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens » (1 Co 1.23). Encore aujourd’hui, le nom de Jésus est constamment rejeté et retiré progressivement des écoles, des tribunaux et de toute la société.

Tout comme les croyants de l’Église primitive, les chrétiens seront intimidés, subiront des pressions et seront mis en garde de ne pas « parler et d’enseigner au nom de Jésus » (Ac 4.18). Mais nous devons persister à le proclamer pour deux raisons :

Premièrement, « [il] n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné […], par lequel nous devions être sauvés » (v. 12). Christ est « puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs » (1 Co 1.24).

Deuxièmement, « quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père » (Mc 8.38).