Tout récemment, je fouillais dans de vieux fichiers stockés sur un disque dur lorsque je suis tombé sur dix minutes de vieux messages vocaux de Wyatt et Seth alors âgés de trois et quatre ans. Mes enfants avaient l’habitude de me passer des coups de fil lorsque j’étais au travail ou parti en voyage. Une petite voix toute jeune bruissait : « Papa, je t’aime. Pourrons-nous aller faire une promenade à vélo lorsque tu seras de retour à la maison ? » Mon message préféré est celui où Wyatt répète en staccato : « Je-t’aime-papa. Je-t’aime-papa. Je-t’aimepapa. » En me remémorant ces beaux jours mes yeux se sont remplis de larmes, des larmes nées d’un amour intense.

Si nous allons au fond des choses, il est vrai que ce dont nous avons tous vraiment besoin, c’est d’amour. C’est ce que nous désirons tous. Les Écritures le confirment et nous disent que ce désir insatiable est simplement une expression de plus de notre besoin de Dieu. L’apôtre Jean déclare que « Dieu est amour » (1 Jn 4.8). Dieu ne se contente pas de mettre l’amour en action. Encore mieux, il est amour. Dieu est « riche en bonté et en fidélité » (Ex 34.6). Dieu caractérise l’amour. Il en a concocté toute la notion. C’est une expression de son être.

Si nous sommes étrangers à l’amour, nous sommes étrangers à Dieu. Jean insiste sur le fait que « [celui] qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jn 4.8). Mais si notre amour est fort et véritable, cela signifie que nous avons reçu ce cadeau de notre Créateur.

Le poète et romancier Wendell Berry le rapporte de façon élégante : « Je crois que le monde a été créé et approuvé par l’amour, qu’il subsiste et qu’il est harmonieux par l’amour, et que, dans la mesure où il est rachetable, il ne peut être racheté que par l’amour. Je crois que l’amour divin, incarné et demeurant dans le monde, appelle le monde à s’approcher de la plénitude, qui est en somme, la réconciliation avec Dieu et l’expiation de nos péchés. »