Il y a trois jours, mon mari et moi avons clos un chapitre de notre vie. Le ministère de la jeunesse a été mon créneau durant mes 18 années de mariage, et depuis plus longtemps encore pour mon mari. En nous préparant à nous occuper de l’implantation d’une Église, nous avons fait une longue série d’adieux : une dernière retraite jeunesse, un dernier banquet de Noël et un dernier service jeunesse. L’au revoir final et le plus difficile a eu lieu lundi soir.

Pendant plusieurs années, des jeunes d’âge collégial, que nous aimions beaucoup, se réunissaient pour chercher à comprendre l’amour Dieu. Avec des chaises dans la grande salle, des boissons gazeuses dans le réfrigérateur et nos coeurs prêts, nous les avons accueillis dans notre foyer et dans notre vie.

Parce qu’il connaissait le chagrin causé par les difficultés rela-tionnelles, par la séparation physique et par les accusations de ceux qui ne comprenaient pas, Paul considérait son implication dans la vie des autres comme un grand privilège. Il savait que le mandat de Christ d’aller et de faire de toutes les nations des disciples concernait des personnes et non des programmes (Mt 28.19).

L’amour est un privilège qui nécessite un important don de soi. Parce qu’ils donnent leur vie, quoi qu’il leur en coûte (Jn 15.13 ; 1 Jn 3.16), ceux qui aiment dans le royaume risquent de plein gré le rejet en « exhortant […] consolant […] conjurant [les autres] de marcher d’une manière digne de Dieu » (1 Th 2.20). Cependant, comme Paul, ils ont découvert les secrets du royaume : une vie dévouée à Jésus est un gain considérable (Mc 8.35), et ceux qui viennent à Jésus grâce à notre ministère sont « notre gloire et notre joie » (1 Th 2.12).

Quand nous nous investissons dans la vie des autres, la récompense est d’une valeur inestimable puisqu’il n’y a absolument rien que ce monde puisse offrir qui est comparable à la joie de voir des gens s’attacher profondément à Jésus (3 Jn 1.4).