Les observations finales de Paul nous démontrent comment ses lettres étaient communiquées. L’Église se réunissait pour entendre la lecture de la lettre à voix haute après quoi on la copiait à la main avant de l’envoyer dans une autre ville. Ainsi, le chrétien moyen avait entendu la Parole de Dieu avant de l’avoir vue.

Nous sommes reconnaissants à Dieu de pouvoir lire sa Parole à tout moment. Mais nous ne devons pas négliger l’expérience unique qui se présente lorsque l’Église se rassemble pour l’entendre de vive voix. Entendre la Parole de Dieu nous fait réaliser ceci :

Elle est vivante. Ce n’est pas une simple lettre écrite sur papier. Elle est « vivante et efficace », elle produit des résultats (Hé 4.12). Dieu dit, et tout à coup l’univers prend forme (Ge 1.3). Dieu dit : « Lazare, sors ! », et un mort revient à la vie (Jn 11.43). Dieu déclare : « Voici, je fais toutes choses nouvelles », et ses paroles font tourner les eaux sales de la corruption avant de les recracher hors de la création (Ap 21.5).

La Parole de Dieu accomplit ce qu’elle décrit. Martin Luther a souligné l’importance de lire la promesse du pardon de Dieu (1 Jn 1.9), mais nous ne la comprenons réellement que lorsque nous entendons cette promesse nous être annoncée : « [Va], et ne pèche plus » (Jn 8.11). La puissance que revêt la Parole de Dieu annoncée est la raison pour laquelle le sermon est l’élément central de nos cultes d’adoration.

Sa Parole est la vie. La Parole de Dieu que nous entendons interprète ce que nous voyons. Nos yeux nous font voir que nous sommes des pécheurs invétérés ; la Parole de Dieu nous déclare que nous sommes saints (1 Co 1.2). Nos yeux nous disent que notre frère ou notre soeur décédé ne reviendra jamais ; la Parole de Dieu dit que leur cimetière est un lieu de résurrection (15.50‑58).

Nous avons confiance en ce que nous entendons et non en ce que nous voyons. Continuons de nous rassembler entre croyants pour en entendre davantage !