En 2012, au cours d’un discours de collation des grades d’une grande université chrétienne, l’homme d’affaires et célébrité du petit écran Donald Trump a déclaré à 10 000 étudiants que la meilleure façon de réussir en affaires c’est de « rendre la pareille », ce qui a suscité des critiques selon lesquelles la philosophie de Trump ne correspond pas aux valeurs chrétiennes.

« Rendre la pareille » vous servirait peut-être dans le monde des affaires, mais cela ferait certainement des ravages dans votre monde intérieur. Paul nous dit de ne pas nous venger, mais de faire le contraire : « Ne rendez à personne le mal pour le mal » (Ro 12.17), et « [ne] vous vengez point » (v. 19).

La vengeance est un chemin que le croyant ne doit pas emprunter puisque c’est un droit que Dieu se garde pour lui-même. Cette responsabilité ne nous est pas déléguée (v. 19). Elle nous fait plus de tort qu’à notre ennemi.

« Ne vous fâchez pas, vengez-vous », cette philosophie semble convenir, mais elle affaiblit la vitalité et la spiritualité de ceux qui la pratiquent. Ceux qui cherchent à se venger nourrissent leur propre amertume, laquelle peut se transformer en un cas purulent d’hostilité, de haine et de malveillance qui, un jour, consumera et déshumanisera celui qui l’entretient. La présence d’amour en vous – aimer Dieu et aimer les autres – est détruite lorsque vous vous vengez. Quelle est la contre-offensive ? « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (v. 21).

Vous vous demandez peut-être s’il est réellement possible de vivre ainsi. Heureusement, Jésus nous a prouvé que oui, puisque lorsque nous étions encore ses ennemis, il est mort pour nous (Ro 5.8‑11). « Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple […] lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pi 2.21‑23).

Nous n’avons pas besoin de rendre la pareille, laissons Dieu s’en occuper.